Evroc - futur cloud européen

Sophia Antipolis

Avec evroc, le futur cloud européen va se concevoir à Sophia Antipolis

Sophia Antipolis, laboratoire de la nouvelle ère du cloud européen ? C’est ce que promet l’implantation en décembre dernier dans la technopole du centre R&D d’evroc. Il s’agit d’une startup suédoise qui s’est donnée comme objectif de faire entrer l’Europe dans une nouvelle ère du cloud et d’ouvrir la prochaine phase de la révolution de l’IA. 

 

Sur cette ambition, evroc a déjà réussi l’an dernier un tour de table de pré-amorçage de 13 M€. Elle compte maintenant lever 3 milliards d’euros dans les deux prochaines années et vise en 2028 une infrastructure de huit datacenters en Europe avec un effectif de 3.000 personnes (1.000 en France) pour un investissement de 10 milliards d’euros. 

Directeur du centre de R&D, Victor Ericksson, un ancien de Sophia Antipolis

Un programme de grande ampleur qui a déjà été lancé début décembre avec la construction d’un premier datacenter “modèle” près de l’aéroport de Stockholm pour un montant de 600 M€. Mais c’est dans la technopole, qu’evroc, accompagnée par la Fondation Sophia Antipolis, va assurer la R&D de son projet. Elle a pour cela engagé le recrutement de cinquante ingénieurs de haut niveau dans les 12 prochains mois. 

 

Nommé en décembre, Victor Ericksson a été chargé de relever le défi du recrutement des meilleurs talents, un point essentiel, et celui de créer à partir d’une feuille blanche les outils de ce cloud hyperscale. Vétéran de la transformation cloud, le nouveau Directeur de l’Engineering a débuté sa carrière à Sophia Antipolis, en passant 8 ans au service clients du cabinet Global Architecture & Core Technology d’Accenture. Il a travaillé ensuite dans des applications cloud pour des services financiers, des organismes gouvernementaux et a piloté de grosses équipes. L’homme de la situation.

 

Directeur du centre de R&D, Victor Ericksson, un ancien de Sophia Antipolis

“La mission d’evroc”, explique-t-il, “dépasse de loin la construction d’un cloud hyperscale à partir de zéro. Il s’agit de transformer l’infrastructure numérique de l’Europe en mettant au cœur la sécurité, la souveraineté et la durabilité. Se lancer dans ce voyage monumental aux côtés des esprits les plus brillants de notre industrie est pour moi un véritable privilège.”

 

Les travaux de R&D qui seront menés à Sophia Antipolis ? “Sophia sera un centre de développement de génie logiciel axé sur les produits”, poursuit Victor Ericksson. “Des produits qui sont encore en développement, mais qui seront probablement fondamentaux et transversaux. En d’autres termes, des produits qui seront utilisés dans une gamme d’autres produits.”

 

“Comme cela a été dit, nous construisons tout à partir de zéro, y compris les bâtiments physiques du centre de données, le réseau, l’infrastructure ainsi que les logiciels. Mais il convient de souligner que nous exploitons beaucoup l’open source. Nous ne construisons donc pas tout nous-mêmes, et nous ne consommons pas non plus les services d’autres sociétés.”

 

Le principal défi ? “Avancer au rythme que nous souhaitons. C’est pourquoi il sera si important de recruter les bons talents.” Quels types de profils ? “Les rôles mentionnés sont tous des ingénieurs logiciels axés sur la plate-forme technique de niveau inférieur”. 

Au-delà de la souveraineté européenne, quelle nouveauté evroc compte-t-elle apporter par rapport aux grands acteurs actuels du cloud ? “Le grand différenciateur réside dans l’accent mis sur la durabilité, donc sur l’utilisation d’énergies propres et des technologies les plus économes en énergie que nous puissions trouver. C’est également l’une des principales raisons pour lesquelles nous le faisons nous-mêmes. Nous voulons garantir que nous construisons bien pour une énergie propre et durable”.